Par Manuel Silveira da Cunha

Swati 24 ans
Indienne membre du Club

Je rencontre Swati lorsqu’elle rentre du travail, à 18h30. Répondant au rendez vous que je lui avais donné, nous nous retrouvons au Club International pour un interview.

Une arrivé à Paris poussé par la logique

Swati a 24 ans. Elle a débarqué à Paris il y a 3 ans et demi de la ville de Anand, dans l’état de Gujarat, la plus grande région de production de lait d’Inde et peut être du monde. Elle obtient tout d’abord un master d’informatique à l’école ISEP, dans des cours en langue anglaise. C’est dans cette école qu’elle commence son apprentissage du français. En Juin 2005, elle obtient un poste d’ingénieur développement dans une grande entreprise de télécommunication. « J’ai choisi Paris plutôt qu’une autre ville européenne parce que le master était le plus rapide. De telles formations étaient proposées ailleurs mais les études duraient parfois 2 ans de plus. Je voulais être le plus vite possible indépendante ».

Qui de logique passe à plaisir

Pendant ces années où elle est étudiante à Paris, elle habite la maison de l’Inde à la Cité Internationale Universitaire . « Là bas, pas moyen de s’ennuyer. C’est un endroit protégé, parfait pour les étudiants. Il y a toujours une autre maison de pays qui organise quelque chose.Il y a des activités, un espace langue, la fête de la cité. Tout est fait pour les étudiants étrangers. Et quand on regarde le magnifique cadre de vie. C’est un lieu génial, pour rencontrer des gens de tous les pays, j’ai eu de la chance d’être logée là bas ».

Avec plusieurs autres membres étrangers de la Cité Universitaire, Swati monte même un groupe de danses traditionnelles. « Il y avait une espagnole qui dansait le flamenco, un danseur congolais qui pratiquait des danses africaines et un libanais qui me faisait rire parce qu’il exécutait une danse traditionnellement réservée aux femmes. Je présentais les danses que j’avais apprises plus jeune ».

 

 

Swati au Club International des Jeunes à Paris

Le Club International, Swati le connaît depuis 1 an. C’est par une affiche à la Maison de l’Inde qu’elle apprend l’existence de l’association. « J’ai d’abord été attirée par les prix très avantageux proposés pour les excursions. Avec le club, j’ai visité le Mont Saint Michel et Saint Malot, Giverny, Caen et Honfleur. Une belle occasion de visiter la France. Et de rencontrer des gens ! Les ateliers de langues m’ont beaucoup aidée. Et ça m’a permit de revoir les gens que j’avais rencontrés lors des voyages. Il y en a plusieurs avec qui je suis encore en contact. » Pour Swati c’est le meilleur moyen de se créer un réseau, pour trouver une collocation ou pour se former un groupe d’amis. Mais il ne faut pas hésiter à se bouger par soi même.

Une âme latine

Aimant particulièrement la culture latino, Swati prend des cours de salsa, elle songe même peut-être à proposer des soirée latino au club. « Ici à Paris, j’ai trouvé des cours de salsa enseignés par de vrais cubains ! Ambiance garantie ! ». De plus avec des collègues de son entreprises, elle va visiter les bars et les clubs parisiens comme le Bario Latino, le Café Oz, dans des soirées qu’ils ont baptisées, « les soirées coquines ».

Un bout de vie à Paris

Swati aime beaucoup Paris. Elle en aime ses habitants, leur mode de vie. « Il n’y a pas beaucoup de stress. Ici quand on travaille on travaille, mais quand il faut faire la fête ou être en weekend, il n’y a pas de confusion, comme l’on peut voir aux Etats Unis, où l’on peut se retrouver bien souvent à travailler le weekend dans un poste comme le mien. J’aime la façon de vivre à la française, sortir le soir, aller au restaurant, discuter dans les bars ».

Même si elle souhaite retourner un jour en Inde, « dans une dizaine d’années je pense » Swati n’en a pas fini avec Paris. Elle voudrait encore y passer quelques année, puis peut-être aller découvrir un autre pays quelque part dans le monde, avant de rentrer dans son pays natal.

Swati ne regrette pas son expérience à Paris. « Même si j’aurai préféré avec le recul avoir un meilleur niveau de français en arrivant. J’ai eu du mal à trouver mon premier travail, mon CV était en anglais, la plupart du temps les gens ne le lisait même pas. Avec plus de notions j’aurais eu moins de difficultés. Mais quelle chance j’ai eu, la France est un pays si exotique lorsque l’on vient de l’Inde, où tout le monde parle anglais. »


   

Accueil