Women in Love...
Par Christian Pambrun
L'affiche du spectacle.

Comme pour accompagner l'arrivée du Printemps et la bonne humeur censée revenir avec cette saison, Le Club International a proposé à ses adhérents d'assister à un spectacle très particulier. "Women in Love" est le titre de cet évènement organisé dans le cadre du Festival Artistique Etudiant. Entre danse contemporaine et sketches à l'humour décapant, le show (écrit et interprété par la Presque Compagnie, composée d'étudiantes en danse) a entrainé les spectateurs pendant près d'une heure aux frontières de leur imaginaire... Retour sur une soirée où les éclats de rire étaient au rendez-vous.

Presque une dizaine de personnes ont répondu présent à l'invitation pour le spectacle lancée par le Club International. Sylvie, la bénévole sur place, est accompagnée par William, étudiant mexicain, qui tient une affiche du Club International pour regrouper tous les membres. Il n'est pas venu seul et a tenté quatre de ses amis mexicains pour cette soirée. L'une d'eux, Edna, précise: "on fait partie de la troupe de danse traditionelle de la Maison du Mexique, à la Cité Universitaire Internationale". William rajoute: "L'affiche sur le site était intéressante. J'espère que le spectacle le sera aussi!".

Beaucoup de spectateurs sont maintenant réunis dans le hall du Centre d'Animation Dunois, et l'entrée dans la salle de représentation semble imminente. Lorsqu'on lui demande pourquoi il a décidé de venir ce soir, Ibrahim, un étudiant de 27 ans, répond: "C'est le weekend, j'avais envie de sortir et de bavarder un peu. Mais je veux aussi découvrir, je ne pratique pas la danse." Les portes s'ouvrent enfin et le public découvre une scène à l'atmosphère étrange et nostalgique. Cinq chaises très "70's" sont alignées, et une boule à facettes multicolore éclaire la salle de taches rouges, vertes ou bleues. Elle est posée au sol, ce qui nourrit les interrogations des spectateurs. La salle se remplit rapidement. Il est 20h30, les lumières s'éteignent. Sur un fond de musique classique "modernisée" arrivent alors une par une cinq jeunes femmes aux tenues colorées qui commencent à provoquer l'hilarité dans le public. Chacune exécute une petite chorégraphie et va rejoindre sa chaise, face aux spectateurs. S'en suivent des séquences alternant danse, chanson, et humour. L'une d'entre elle interprète le personnage d'une ancienne vendeuse pour une centrale d'achat "Tupperware" qui semble accrochée à son passé et qui veut se mettre en avant. Une autre, habillée comme une starlette, chante en playback sur une chanson de Britney Spears tout en effectuant une chorégraphie exagérée et très drôle.

Un humour très spécial...

Au fur et à mesure que le temps passe, les membres du Club International semblent de plus en plus apprécier l'humour particulier de la Presque Compagnie, et se laissent aller au jeu. A la moitié de la représentation, un écran géant s'abaisse sur la scène et diffuse des images de danse acrobatique, qui restent dans l'esprit à la limite de l'absurde du spectacle. C'est à ce moment que notre fameuse vendeuse de produits Tupperware s'avance dans le public avec un plateau et propose à chacun un petit verre rempli d'un "cocktail maison"... Puis elle se dirige vers le fond de la salle et ajoute "Je vous laisse une pompe à bière ici pour la seconde moitié du spectacle". L'écran se relève, et arrive sur scène un lapin géant, ou plutôt une danseuse dans un costume de lapin géant. Encore une occasion pour de nombreux gags.

Le paroxysme du rire est atteint lorsque des voix extraites de l'émission "Ca se discute", de Jean-Luc Delarue, sont diffusées, et que chacune des désormais comédiennes fait un playback sur ces voix: elles ouvrent la bouchent et articulent, imitant les femmes de l'émission qui donnent leurs avis sur les hommes.

Une scène...émouvante.

 

 

Une partie du groupe




 

Le pauvre lapin en voit de toutes les couleurs. Sans perdre leur énergie, ces "women in love" finissent par se jeter contre le mur (plusieurs fois) sous le regard médusé de certains spectateurs. Des lumières rouges s'abattent sur la scène, et des rythmes lourds retentissent. Cette atmosphère chaotique ne dérange pas notre star des Tupperware qui tente une vente improvisée: "Le shaker-doseur, que du bonheur". Le spectacle se termine, seul le lapin reste sur scène et s'amuse avec une batterie électrique. La danseuse qui était en dessous retire son costume et diffuse grâce à un vieux vinyle la version originale du célèbre I Will Always Love You (repris par Whitney Houston). Un choix qui n'est pas innocent. Le spectacle s'achève sous les applaudissements et les bravos du public conquis. Chacun échange ses impressions. "Quand je suis arrivé, j'avais une impression plutôt négative de la danse contemporaine, explique Raphael, un étudiant mexicain. Je me suis trompé, j'ai beaucoup aimé." Edna est également sous le charme: "C'était très sympa, on a beaucoup rigolé. Les danseuses sont très courageuses, ce n'est pas facile de montrer des sentiments devant autant de monde." Même s'ils ne sont plus très sûrs de ce qu'ils ont pu voir ce soir, tant le spectacle semblait irréel, à la limite du surréalisme, les membres du Club International repartent avec le sourire.

 


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