Le Louvre: les arts islamiques.
Par Guillaume THECHI

Une fois n'est pas coutume la visite du jour est nocturne et a lieu un vendredi. Le Club-International a profité de l'opération qui donne accès gratuitement au plus grand musée du monde, le Louvre. Sylvie, guide stagiaire, a décidé de faire connaître le département des arts de l'Islam.

Un millier d'oeuvres issues de 1300 ans d'histoire...
Une dizaine de personnes sont au point de rendez-vous à l'extérieur du Musée. L'ambiance est joyeuse en cette fin de semaine. Une partie de cache cache s'improvise en attendant le début de la visite. Il y a quasiment autant de personnes que de nationalités représentées : La République Tchèque, la Russie, l'Allemagne, les Etats-Unis, la Syrie, la Corée du sud, l'Angleterre, la Roumanie, la Turquie. Après un passage au vestiaire et malgré la fin de la partie de cache cache, une partie du groupe manque à l'appel. Tout rentre rapidement dans l'ordre et la visite débute : « Le département des Arts de l'Islam présente un millier d'�uvres , commence Sylvie. Issues de 1300 ans d'histoire et de trois continents, elles témoignent de la diversité d'inspiration et de la créativité des terres d'Islam. Le département des Arts de l'Islam est le dernier créé des huit départements de conservation du musée.  »
 
Tous ont découvert les lieux.

L'écoute est attentive, à l'image de Nina, 22 ans, professeur assistante de Russe en banlieue parisienne. Elle suit Sylvie de près pour être aux premières loges et ne pas perdre une miette des explications : «  Je tiens un cahier souvenir avec les notes de toutes les visites que j'ai faites depuis que je suis à Paris, » chuchote-t-elle. D'autres étudiants, moins studieux, échangent sur leur projet de week-end en gardant un �il sur les �uvres. C'est aussi l'objet de ces visites bi-hebdomadaires, rencontrer d'autres étudiants internationaux et français sur Paris. Découvrir Paris à plusieurs est plus chaleureux que devoir se débrouiller seul dans la jungle d'une grande ville. C'est aussi l'occasion de découvrir certains lieux que l'on ne connaissait pas : «  Je n'étais jamais venu au département des Arts islamiques," confesse marie Laure, 22ans, étudiante parisienne en licence d'italien.

Les explications des oeuvres sont les bienvenues.
 
D'autres sont plus familiers avec le sujet : « Je suis étudiant en Master d'Histoire contemporaine alors vous imaginez que j'avais déjà entendu parler du sujet », précise Ates, 23 ans, et originaire de Turquie.  Tous peuvent d'ailleurs se sentir concernés par ce département du Louvre quand on apprend que les �uvres sont le fruit du travail de chrétiens de juifs ou de convertis à l'Islam. « Le terme d'art islamique s'applique à la production artistique des régions qui furent sous la domination politique d'un pouvoir islamique, poursuit Sylvie, les objets figurant dans les salles sont pour la plupart des objets luxueux réalisés pour les gouvernants, les cercles de la cour ou les représentants des classes les plus aisées. »

La visite nous mène à travers le temps de l'Egypte à l'Inde en passant par l'Irak( l'un des centres les plus brillants de l'Islam) , l'Espagne, la Turquie, l'Iran et la Syrie

La visite réserve quelques surprises comme les �uvres en bois dans des pays désertiques : « Les objets en bois étaient très chers et étaient un luxe , en Egypte, explique Sylvie, contrairement à ce que l'on peut croire. » A chaque pays sa spécialité. En Iran, le stuc (pâte de pierre broyée mélangée à de l'eau) moulé était, depuis longtemps, un décor apprécié sur les murs de brique, particulièrement à l'intérieur des édifices.

 

L'attention s'est parfois dissipée en cette fin de semaine.

Le groupe s'attarde sur le Globe céleste, qui date de 539 de l'Hégire soit 1144-1145 de l'ère chrétienne. Ce globe représente la sphère céleste, les étoiles fixes. Il reprend la carte du ciel de Ptolémée, grand astronome grec du 2 e siècle. Les �uvres sont nombreuses, des plateaux, aux vases sans oublier les tapis orientaux.

Il est 21heures 30, la visite s�achève et les plus motivés décident de prolonger ce moment en allant se restaurer ensemble, au restaurant du musée. C'est dans un bar du quartier Saint-Michel que les derniers se sont retrouvés pour parler d'art et de bien d'autres choses .





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