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Lidia Sutormina , étudiante russe en droit
et membre du Club International des Jeunes à Paris

Lidia Sutormina, étudiante en droit.

 "« International » c’est le mot clé de mon séjour à Paris".

Autour d’un thé au salon de la Mosquée de Paris, j’ai retrouvé Lidia Sutormina, brillante jeune femme russe de 22 ans, qui après avoir étudié cinq ans à Moscou, a choisi de venir à Paris poursuivre un Master en droit. Interview d’une membre très enthousiaste.

 

Pourquoi le français ? Pourquoi la France ? Pourquoi Paris ?

« C’est une belle tradition en Russie que cette passion pour la culture française. J’ai toujours voulu vivre et faire mes études en France. De plus, comme mon domaine de recherche concerne les droits de l’homme, je me suis dit quand même la France c’est la patrie des droits de l’homme. »

Quelles ont été tes premières impressions sur la ville des Lumières ?

A mon arrivée, j'ai été agréablement surprise, Paris m’a émerveillé, je suis bouleversée et amoureuse de cette ville. J’ai été très chanceuse, je suis logée à la Cité Universitaire. Le principe du brassage culturel est important.

Les premières semaines n’ont pas été faciles, mais c’était fin septembre et il faisait beau par rapport à Moscou, où l’automne avait presque déjà commencé. Je me baladais dans les ruelles et les musées de Paris en me disant tout le temps que j’étais très chanceuse. Plus tard il y a eu la Nuit Blanche. Moscou devrait adopter cette idée. On en a profité avec les amis et on a visité les expositions du Grand Palais. 

Et la rencontre avec le CIJP ?

C’est une longue histoire. En 2006, lors d’un stage linguistique de perfectionnement de français j’ai découvert l’existence du CIJP. Mon premier souvenir date de cette époque : il s’agissait de l’excursion à Honfleur, à Rouen, dans le nord de la France. Cette expérience avait été plus qu’enrichissante. En 2009, tout naturellement, c’était reparti ! 

A quelles activités as-tu participé ?

 J’étais venue m’inscrire et recevoir le petit pin’s avec le coquillage (NDRL : Sortir de sa coquille). J’ai été la dernière à avoir la place pour l’excursion. C’était ma première fois en Belgique. J’ai vraiment apprécié l’atmosphère très conviviale, j’ai gardé des contacts avec les autres membres.

 


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J’ai aussi participé à la Fête des Vendanges de Montmartre, mon quartier préféré. Là, la France était représentée comme dans « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain », un de mes films préférés, le pays de la bohème. On a dansé, parlé, dégusté des vins, des moules, des huitres.

L’Excursion en Bourgogne également ! Dijon est une ville impressionnante. Alaa Homsi, le président nous avait beaucoup parlé de la beauté de cette ville, mais je n’avais pas imaginé à quel point… Le charme médiéval de la ville notamment. »

Une anecdote précise peut-être ?

Ah la visite du quartier chinois le mois dernier ! Avant cette activité, je connaissais le quartier chinois de New York, c’est une référence, mais je ne pensais pas que ça existait aussi dans une ville telle que Paris. Ce qui m’a le plus marqué a été l’enseigne en chinois du Mac Donald du quartier. Ça fait classe sur mon compte facebook (rires).

Que conseillerais- tu donc aux nouveaux arrivants ?

Le meilleur conseil, c’est de ne jamais se décourager même si on rencontre des difficultés administratives par exemple pour l’obtention du titre de séjour. Il faut d’abord aller à la Cité Universitaire, il y a un accueil pour les étudiants jusqu’en décembre. Ensuite, il faut absolument s’inscrire au CIJP pour rencontrer d’autres jeunes. On y propose tout ce dont on a besoin : visites guidées, échanges linguistiques, soirées...Il ne faut pas rester dans son studio même si on n’a pas envie de sortir. Il faut vivre tant qu’on est jeune, les difficultés ça ne durent qu’un instant.

Pourquoi le CIJP plutôt qu’un autre club ?

Le CIJP propose des activités toujours agréables et innovantes. Le Club concilie toujours cet aspect culturel et cet aspect convivial. Il existe des associations qui organisent des voyages mais j’ai souvent été déçu de ne pas y rencontrer des gens avec qui communiquer. Ici, l’ambiance est toujours au rendez-vous, les jeunes sont toujours très ouverts et prêts à communiquer. J’aimerais bien être bénévole au CIJP pour accompagner les jeunes pour les excursions. J’aimerais apprendre l’espagnol également. J’espère avoir le temps avec les ateliers du CIJP.

Quelles sont tes projets pour l’avenir ?

Même si je ne sais pas encore où, je souhaite vraiment promouvoir l’image de la Russie, servir d’ambassadeur de la culture russe dans les autres nations.

Une de mes ambitions les plus audacieuses est de représenter la Russie à la cour européenne des droits de l’homme où j’ai déjà fait un petit stage il y a 4 ans (2005). A plus courte échelle, je souhaite continuer dans la recherche sur les droits de l’homme en France.

Pour finir, que représente pour toi le mot « International » ?

J’ai des amis russes à Paris, mais le brassage culturel me tient à cœur. Paris ce n’est pas que la capitale de la France, c’est une des capitales du monde comme New York ou Moscou. Dans le métro, on entend parler plusieurs langues à la fois.

Il ne faut pas rester coincé dans sa communauté d’origine. « International » c’est le mot clé de mon séjour à Paris.

 


Propos recueillis par Emmanuelle Eriale.



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