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Visite du quartier de la Nouvelle Athenes.
Par Christian Pambrun
Chaque samedi après-midi est l'occasion pour le Club International d'organiser la visite d'un quartier parisien. Une de ces sorties était consacrée à l'Institut de France, un lieu symbolique de l'élite culturelle et intellectuelle française. Retour sur cette visite durant laquelle les membres du Club International ont pu se rêver Académiciens...

Devant l'Institut de France


Un samedi après-midi chaud et ensoleillé. Face au Pont des Arts se dresse le majestueux Institut de France, lieu de la visite hebdomadaire de quartier. Une jeune femme attend devant le bâtiment avec une pancarte « Club International des Jeunes à Paris ». C'est Morgane, guide de la journée, et étudiante en Tourisme. Elle se prépare à accueillir les membres inscrits pour la visite. Peu à peu, le groupe se forme et c'est une vingtaine de personnes de nationalités très variées qui sont présentes, toutes souriantes et apparemment heureuses de retrouver le soleil. Caroline, une étudiante française, discute avec une autre étudiante, Sophie : « Je passais toujours devant l'Institut de France et j'aimerais bien en voir un peu plus. Et je ne savais pas expliquer à mes amis étrangers ce que c'était ! » . Dans le groupe très cosmopolite du jour se trouve Irina, une étudiante russe. Elle semble émerveillée par l'Institut : « C'est un très beau bâtiment. En général on sait beaucoup de choses sur Paris mais pas vraiment sur l'Institut de France. » .

Un Institut historique

La visite commence. Morgane présente la façade de l'édifice. En 1661, le cardinal de Mazarin demande dans son testament, et grâce à sa grande fortune, la fondation d'un collège devant recevoir soixante gentilshommes de différentes nations : le Collège des Quatre-Nations. Il fut construit entre 1662 et 1688, et en 1805, à la demande de Napoléon Ier, l'Institut de France s'installe dans le collège. Pour faire participer son public, Morgane tente de faire deviner quelles sont les académies qui constituent l'Institut. Quelques bonnes réponses, mais souvent incomplètes… Elles sont cinq : L'Académie Française, l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, l'Académie des Sciences, l'Académie des Beaux-Arts, l'Académie des Sciences Morales et politiques.

Quelques minutes de repos sur les marches

Il est maintenant temps de rentrer dans la première cour de l'Institut. Ibrahim, membre du Club International, semble heureux de participer : « ça faisait longtemps que je n'étais pas venu à une visite, et aujourd'hui j'en avais très envie. » . Un peu plus loin, un jeune homme admire la cour. Il s'agit d'Eduardo, 23 ans, en provenance du Venezuela, et en stage à Paris. « Je suis venu pour connaître le bâtiment, mais aussi pour rencontrer des gens » . L'ensemble du groupe s'installe sur les marches qui mènent à la coupole de l'Institut, et Morgane se met face à eux. Alors qu'elle donne quelques explications historiques, une cloche sonne et couvre sa voix, ce qui provoque l'amusement de son public. Avant d'accueillir les académies, le bâtiment fut notamment une prison. Louis David, le peintre, y fut emprisonné, il se cassa même une dent dans la cour, mais cela ne l'empêcha d'être élu académicien…

 

A travers les cours

La deuxième cour se trouve être la plus vaste de Paris. Le guide pose souvent des questions pour faire participer son auditoire. C'est ensuite une troisième cour qui s'offre aux yeux du public. L'occasion de poser de nombreuses questions à Morgane. Ainsi, les participants ont pu apprendre qu'Emile Zola n'a jamais été élu à l'Académie Française, contrairement au Commandant Cousteau. En ressortant de la cour, Michel, un indo-vietnamien, est impressionné : « C'est la première fois que je viens ici, et je trouve ça très grand. » .

La plus grande cour parisienne

De nouveaux académiciens?

 

En se dirigeant vers l'intérieur de la coupole, le groupe croise le tombeau de Mazarin (vide depuis la Révolution), et s'arrête quelques instant pour prendre des photographies. Le point culminant de la visite approche : le groupe arrive sous la coupole, là où siègent les Académiciens. Le silence règne subitement. Tout le monde semble impressionné. Cependant, cela n'empêche pas les participants de s'asseoir et de prendre la place des Académiciens l'espace de quelques minutes… Les questions fusent. L'une d'entre elles est posée par Bruno, un étudiant français : « Pourquoi les Académiciens ont une épée ? » . Morgane explique alors qu'à l'origine, l'épée servait à annoblir les nouveaux élus qui ne faisaient pas partie de la noblesse. « Les sièges sont très agréables ! » , s'exclame Alexandra, une étudiante allemande. Au bout d'un certain temps, l'assemblée finit plus par ressembler à un salon de thé qu'à un endroit sérieux et académique : tout le monde discute de tout, et certains en profitent pour faire connaissance.

Il est maintenant temps de quitter ce lieu assez intemporel. En sortant de l'Institut, le soleil est toujours bien présent, et quelques participants décident de prolonger l'après-midi en se promenant dans le quartier ou en allant dans un café.

 

 

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