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Visite du quartier de la Nouvelle Athenes.
Par Christian Pambrun
Chaque jeudi après-midi est l'occasion pour le Club International d'organiser la visite d'un quartier parisien.
Une de ces sorties était consacrée au quartier de la Nouvelle Athènes, bien souvent méconnu des Parisiens
eux-mêmes. Les membres du Club ont ainsi pu découvrir des lieux typiques chargés d'Histoire, et plus particulièrement le musée de la Vie Romantique…

La visite débute devant Notre-Dame de Lorette


C'est sous un ciel pluvieux que les participants arrivent au compte-goutte devant l'église Notre-Dame de Lorette, lieu du rendez-vous. Farah, une étudiante marocaine de 24 ans, est une des premières sur place et n'est pas découragée par la pluie : « ça m'intéresse de découvrir des coins de Paris inconnus. En groupe, ça attise notre curiosité. Et puis nous sommes à l'aise entre étudiants, ajoute t-elle, tout le monde est ouvert et sympa ». Peu à peu, le reste du groupe finit par arriver, les uns essayant de s'abriter sous les parapluies des autres. Ce sont deux étudiantes en Tourisme, Gaëlle et Christelle, qui vont les guider aujourd'hui. Les membres du Club International font connaissance : de nombreuses nationalités (Allemagne, Pologne, Italie, Mexique, Maroc, Algérie, Chypre) sont encore une fois présentes. Si l'objectif principal reste la visite du quartier, rencontrer d'autres personnes est aussi important. C'est le cas de deux étudiantes, Christine, 25 ans, Allemande et Ania, une Polonaise de 22 ans : « Nous sommes venues pour rencontrer des gens et faire connaissance avec d'autres étudiants » , confient-elles. Une fois que tout le monde est arrivé, la visite peut enfin commencer.

Un quartier atypique

Les guides divisent le groupe en deux. La visite commence par la présentation du quartier. Ce minuscule quartier né dans les années 1820 , évoque par son nom l'architecture néoclassique inspirée de l'art grec et la nature de ses résidents, qui formaient alors une véritable "république des lettres et des arts". Ce quartier a été surnommé par un journaliste de l'époque la Nouvelle Athènes (dans les années du Romantisme, la grécophilie était à la mode et ce noyau de grands artistes faisait de Paris une nouvelle Athènes, mère de toutes les cultures). Seulement trois rues le composent.

Les explications du guide

C'est ensuite l'église Notre-Dame de Lorette qui retient l'attention du groupe. Sa construction commença en 1823 pour s'achever en 1836. Après quelques explications sur la légende qui entoure cette église, la visite se poursuit à l'intérieur. Le groupe semble apprécier la beauté des lieux, et plus particulièrement Audrey, une étudiante française de 22 ans. « C'est magnifique » , chuchote t-elle. Les guides parlent tout doucement et tout le monde retient son souffle pour pouvoir entendre les explications. Les peintures de la nef, du chœur et des bas-côtés fascinent les participants. Quatre chapelles sont présentes dans l'église, et une retient plus particulièrement l'attention du groupe : la chapelle de la mort. Sa dégradation due aux attaques du temps n'empêche pas Ania d'être presque mal à l'aise : « ça fait peur, murmure t-elle, j'ai la chair de poule… » . Après avoir pris quelques photos, le groupe sort et part à la conquête d'un autre lieu typique du quartier.

 

Le Musée de la Vie Romantique.

Rapide passage par la place Saint-Georges et sa fontaine puis direction le point central de la visite : le musée de la Vie Romantique. Pour Florian, un Allemand de 20 ans, la visite s'avère être très positive : « On ne connaît pas ces endroits, il y a toujours beaucoup de choses à voir. » A ses côtés, Yfeng, un étudiant canadien, plaisante « Paris est trop romantique, je n'en peux plus ! Même le sol est romantique. » La maison du peintre Ary Scheffer (1795-1858), construite en 1830, devenue musée de la Ville de Paris en 1983, conserve au rez-de-chaussée des souvenirs, meubles et portraits de Georges Sand, la célèbre romancière française. Les objets qui ont suivi la vie de George Sand suscitent un vif intérêt parmi les membres du Club International, même si de temps à autres fusent des phrases du genre « George Sand était moche… » . En se promenant à travers les pièces et en observant tout attentivement, Farah reste rêveuse : « Chaque chambre a un thème différent. On se sent transporté, comme si on voyageait ». Après s'être remémoré les frasques romantiques de Sand, Musset et Chopin, il est temps pour les participants de faire un détour par la rue de La Tour Des Dame et la rue de la Rochefoucauld. Elles regroupent notamment des anciennes demeures d'artistes, de comédiens, mais aussi le musée national Gustave Moreau.

Dans la cour du Musée

Dernière photo de groupe avant la fin

 

C'est sous une pluie incessante que le groupe arrive désormais face à l'église de la Trinité. C'est dans cet édifice que furent célébrées les obsèques du musicien Berlioz. Le groupe suit attentivement les explications des deux guides. Après avoir tout appris de l'église de la Trinité, ils retournent ensuite au point de rendez-vous initial (Notre-Dame de Lorette) pour clôturer la visite. Le moment est alors venu de partager ses impressions sur un après-midi plutôt humide mais plus qu'agréable. « Le musée du Romantisme était vraiment très intéressant, raconte Dario, étudiant italien de 24 ans. Le quartier était très joli, mais ça aurait été mieux avec du soleil. Les guides étaient très sympas ». L'esprit désormais un peu plus « romantique », le groupe se disperse lentement et rejoint le métro…

 

 

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