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Visite du musée d'art moderne.
Par Christian Pambrun
Premières explications

Le Club International met particulièrement l'accent sur l'aspect culturel et artistique de Paris. La visite hebdomadaire du jeudi était cette fois consacrée au musée d'art moderne de la ville de Paris. Les membres du Club International présents ont ainsi pu découvrir des oeuvres surprenantes et atypiques qui ne les ont pas laissés de marbre. Retour sur cette expérience picturale.

La pluie se déverse sur Paris en ce jeudi-après midi, et les abords du Palais de Tokyo ressemblent plus à une vaste pataugeoire qu'à l'entrée d'un musée d'art moderne. Cela n'a pas empêché une dizaine de membres du Club International ainsi que des élèves du CFILC (école de langue française) de se déplacer pour en savoir un peu plus sur l'art du XXème siècle. Valentina, une italienne de 22 ans en France depuis trois semaines, exprime son plaisir d'être là : « Je viens pour découvrir, j'aime beaucoup l'art moderne ! ». Une de ses compatriotes, Maura, 24 ans, vient pour une toute autre raison : « je ne comprends pas l'art moderne, et je pense qu'avec cette visite je comprendrais mieux. ».

Une fois que tout le monde est arrivé, le groupe s'engouffre dans le musée. Les sacs sont déposés à l'entrée et la visite peut enfin commencer. C'est Sylvie, archéologue et bénévole au Club International, qui est guide aujourd'hui. Ses explications débutent par un rapide historique du musée, inauguré en 1961. Le premier artiste à l'honneur est le peintre français Henri Matisse. Des tableaux de très grande dimension, Les Danses , sont en effet les premiers visibles. Ce sont les fameuses rayures de Buren que le groupe découvre après. Elles le laissent d'ailleurs quelque peu perplexe. Le style de Buren, apparu dans les années 1960, consistait à reproduire toujours le même motif pour se démarquer de la peinture traditionnelle.

Un humour très spécial...

Les participants s'aventurent ensuite plus loin dans le musée et partent à la découverte de l'�uvre phare du musée : La Fée électricité de Raoul Dufy. C'est la plus grande �uvre du monde : sa surface correspond à celle de trois cours de tennis ! « C'est grand ! » , s'exclame Mikhal, une étudiante Israélienne de 21 ans. Le tableau est tellement grand que ses admirateurs ne savent plus tellement où regarder pour l'apprécier. Jenna, une Anglaise de 20 ans semble aimer les explications de Sylvie :  « Je suis venue toute seule la semaine dernière, mais avec un guide c'est beaucoup mieux. »

Il est ensuite temps de passer aux �uvres les plus représentatives du Fauvisme : Delaunay, Braque ou Matisse sont autant d'artistes exposés dans le musée. Certaines personnes n'hésitent pas à poser des questions à Sylvie ou même à donner leur avis. Le cubisme et Picasso sont également présents et en fascinent certains. Au détour d'un couloir se trouve une petite salle, la salle André Breton, qui contient quelques �uvres surréalistes. Les réalisations très particulières de cette époque surprennent parfois le groupe. Sylvie les laisse même quelques minutes admirer les Cadavres Exquis des artistes surréalistes.

 

 

Sylvie et l'abstraction...

 

 

Le groupe réuni



 

L'abstraction de l'entre-deux guerre et les �uvres de Fernand Léger laissent les participants songeurs, et certains profitent des sièges pour s'asseoir et mieux observer les tableaux. « C'est toujours bien de connaître de nouveaux artistes » déclare Mikhal face à certaines �uvres inconnues. Le travail de Jean Fautrier interpelle le groupe et certaines anecdotes de la guide le font sourire. C'est ensuite la fameuse Compression Automobile de César qui est exposée : les récompenses de la fameuse cérémonie cinématographique des Césars est une version réduite de cette « sculpture ».

D'autres réalisations plus modernes ferment le parcours de la visite, souvent très originales mais difficilement compréhensibles car sans doute pas destinées à être comprises. Quetzalli, une étudiante mexicaine de 29 ans, donne son avis : « Ce n'est pas l'art moderne que je préfère, mais plutôt l'impressionnisme et le romantisme. Mais je suis venue au musée car il est très bien et ça en vaut la peine ! » . La visite est sur le point de se terminer. Le groupe est un peu dispersé car chacun regarde une �uvre qui lui plaît et tente de prolonger le moment. C'est finalement toujours sous la pluie que tout le monde rejoint le métro�

 


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